dimanche 10 octobre 2010

Petites Valeurs de la Femme des année 20'. Chap 1/2

Vous vous sentez débordé par votre homme qui s'affale sur le divan, de vos gamins qui laissent trainer leur petite voiture dont vous mettez votre pied en chaussette dessus? Vous n'avez pas envie de faire le repas car toute la vaisselle traine dans l'évier? Vous avez de la chance! Plus de chance que nos ancêtres d'il y a moins d'une centurie! Je vous laisse le soin de vous délecter!








Chapitre premier
ROLE DE LA FEMME DANS LA FAMILLE

SOMMAIRE – Qualités de la bonne ménagère :goût du travail, ordre, propreté, économie, prévoyance, bon goût.
    La mission de la maitresse de maison est plus complexe qu'il n'y paraît. Assurer aux siens le plus grands bien-être en proportion des ressources du budget, surveiller l'entretien et le fonctionnement régulier du ménage, l'activité de chacun ; maintenir la santé générale par une alimentation saine et agréable, une hygiène bien comprise ; veiller au bonheur, à la sécurité, à a vie matérielle, morale et intellectuelle de la famille : tel est le rôle délicat et important qu'elle doit remplir. Aussi n'acquerra-t-elle jamais trop tôt les qualités d'une bonne ménagère ; elle trouvera toujours à les appliquer, quelle que soit la situation, car elle aura toujours un intérieur à diriger ou à embellir.
    Goût du travail – L'entretien d'une maison demande des soins constants qui recommencent chaque jour. Si la ménagère n'a pas le goût du travail, son intérieur sera bientôt malpropre et désordonné. Au contraire la femme industrieuse et active crée perpétuellement le bien-être autour d'elle ; son ménage est toujours propre, en ordre, en bon état. Les choses y sont faites avec ponctualité, les repas servis à l'heure la cuisine soignée. Elle coud, elle raccommode, elle nettoie. Faisant tout avec courage et vivacité, elle gagne chaque jour de l'expérience et de l'habileté. Elle veille à tout et ne laisse rien en souffrance ; la maison entière porte l'empreinte de sa volonté, de son activité et de sa pensée : son foyer est vivant et lumineux.


    Ordre – Avoir une place pour chaque chose et remettre chaque chose à sa place est un principe bien vieux mais bien utile à rappeler. On perd moins de temps à replacer les objets où ils doivent être qu'à les chercher souvent. Un certain désordre n'est même pas sans danger. On voit dans quelques maisons les substances propres au nettoyage voisiner avec les comestibles, et il suffit d'un moment d'inattention, d'une confusion d'un oubli pour que les pires malheurs arrivent : on versera de l'eau de javel ou de l'eau de cuivre dans les sauces au lieu du vinaigre ou de l'eau ; ou bien un flacon d'essence mal bouché provoquera un incendie ou une explosion.
    Dans une maison tenue avec ordre, non seulement chaque chose est à sa place mais les occupations journalières sont fixées d'après les règles précises, la comptabilité est tenue régulièrement, les paiements sont effectués sans retards, les lettres, les visites de politesse ou de charité sont faites au moment voulu. L'ordre conduit aux bonnes habitudes de l'esprit, à la netteté, à la précision, à l'exactitude, et la discipline morale qu'il impose est favorable au bon équilibre intellectuel.
    Propreté – La propreté s'acquiert avec l'ordre. Elle est une condition si essentielle de l'hygiène domestique que nous y reviendrons continuellement dans ce livre. Que l'on ne craigne donc pas de développer jusqu'à l'excès cette qualité fondamentale. La propreté dans une maison est une marque de dignité ; chez une personne elle est signe de force morale et de respect de soi-même.
    Economie – L'économie consiste à savoir distinguer les dépenses inutiles des dépenses nécessaires, à se défendre beaucoup de satisfactions coûteuses pour pour augmenter l'aisance générale. La femme économe ne laisse rien perdre dans sa maison elle évite le gaspillage : relief de repas jetés, aliments qu'on laisse vieillir ou se gâter, combustibles brûlés sans nécessité, vêtements trop abondants qui se démodent ou deviennent inutiles. Elle n'achète qu'à bon escient, sans se presser, aux moments les plus avantageux et préfère le solide au bon marché ; rien n'est coûteux comme de remplacer continuellement des objets qui se déforment ou paraissent vite défraichis ; elle préférera un logement clair et bien aéré à un logement coquet mais plus sombre, des vêtements durables à des vêtements de fantaisie. Elle supprimera des gourmandises achetées au dehors, les plats tout faits, et surtout l'alcool, cette denrée à la fois ruineuse et dangereuse, qui gâte la santé et dégrade l'intelligence.


    Prévoyance – La prévoyance est liée à l'ordre et à l'économie. La femme prévoyante épargne son argent en vue des grosses dépenses de l'année, des changements de saison des incapacités de travail, des maladies, des voyages, des accidents heureux ou malheureux qui dérangent toujours l'équilibre des budgets les mieux ordonnés. Elle fait ses provisions en temps utile, organise d'avance le fonctionnement de sa maison, afin que rien n'y soit abandonné au hasard si celle qui la dirige tombe malade ou s'absente. S'il lui arrive quelque gain imprévu, elle le met en réserve pour parer aux pertes possibles. La prévoyance chez une femme peut prendre une haute portée lorsqu'elle comprend sa responsabilité dans la vie de ses enfants. Loin de se laisser aveugler par la vanité maternelle, elle prévoit et empêche le développement de leurs défauts, elle étudie les tendances de leur esprit, les germes de leur vocation. Souvent, l'intuition et le tact d'une femme ont décidé de l'avenir d'une famille entière.
    Bon goût – Avoir du goût, c'est avoir le sens artistique des lignes, des formes, des nuances, s'appliquer à donner à sa maison, à sa personne, un cachet d'élégance discrète, tout opposé au luxe tapageur. Il y a outre l'élégance sobre et peu coûteuse de l'habitation et de la toilette, la distinction de la tenue, des manières, du langage, de l'écriture et du style. Cette distinction est possible dans tous les états, et fait reconnaître à première vue, même chez l'ouvrière la plus pauvre, une femme au-dessus du vulgaire, et qui impose le respect.

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